L’odyssée douce-amère d’une vieille parisienne, enfermée dans son appartement et sa démence sénile…
« Je suis comme un bout de bois, je regarde le ciel, les nuages, et je ne sens rien » m’a dit un jour Joséphine.
J’ai eu la chance de la rencontrer, elle, qui se disait la fille d’Arsène Lupin ! L’humour était notre langage, notre terrain de jeu et notre lien. Elle était drôle et étonnamment vivante malgré les troubles dont elle souffrait. Joséphine a questionné des choses essentielles pour moi, m’a aidée à mieux penser mon travail pour ne pas me perdre dans la passivité, l’indifférence.
Par ce récit, je voudrais dire qu’il ne faut jamais capituler face à ces troubles du comportement si déstabilisants pour nous "bien portants". Il faut toujours chercher le lien, la porte qui nous permet d’accéder à l’autre. Et là, on peut être prêt à se laisser bouleverser par « la demoiselle aux yeux verts »
C’est cette aventure éminemment humaine de sa complicité avec une de ses patientes atteinte de dégénérescence sénile que Valérie a demandé à Raphaël Sarfati de mettre en images, pour témoigner de son vécu et surtout du peu d’attention trop souvent portée aux personnes âgées.
Émouvant et riche de questionnements.
Les jours d'oubli
Les jours d'oubli