Gueule d'amour

Delphine Priet Mahéo & Aurélien Ducoudray

cartonnée
Auteurs :
Delphine Priet Mahéo (Dessin)
Aurélien Ducoudray (Scénario)
Date :
04 mai 2012
Format :
112 pages - Noir et blanc
19.0 x 26,5 cm
ISBN :
9782849531433
Prix :
19,00 €

Gueule d'amour

Delphine Priet Mahéo & Aurélien Ducoudray

L’après-guerre vue par les yeux d’une « gueule cassée » qui tente tant bien que mal de revivre après le traumatisme de sa mutilation.

1918, la guerre a fait plus de 1 375 800 morts et disparus, et 10 à 15 000 mutilés de la face. Les « gueules cassées », comme on les appellera.

Insensible aux médailles qu’on lui propose, notre héros découvre, jour après jour, les réalités de sa nouvelle « condition ». Mi-homme, mi-curiosité, il tente de survivre à la violence du regard d’autrui. En particulier celui des femmes (dont la sienne), qui préfèrent lui tourner le dos en toutes circonstances…

Si les compagnies un peu trop compatissantes ou la visite de bordels spécialisés permettent de réguler certains besoins physiques, les besoins de l’âme, eux, ont bien du mal à trouver satisfaction…

Un beau jour, il rencontre Sembene, un colosse d’origine Africaine. Une drôle de « gueule », lui aussi, avec ses dents taillées en pointe. Entre les 2 compères, c’est un partage d’expériences en tous genres qui démarre…

Un travail de fiction remarquable mené par Aurélien Ducoudray, par ailleurs journaliste spécialisé dans les documentaires et mis en scène par une jeune autrice de dessins animés.

Un récit poignant sur des êtres hors normes, meurtris dans leur chair pour leur pays et pourtant soumis à la violence du regard de leurs compatriotes. Des « broyés » de la guerre qui ont gardé la vie, mais pour vivre un nouveau cauchemar.

Une plongée sans concession dans le douloureux processus d’acceptation du handicap facial par les gueules cassées, mais aussi dans les dérives d’une société partagée entre curiosité, compassion et dégoût.

Dans la même série

Gueule d'amour

Presse

Handirect #140 - nov-dec 2012

Le dessin au crayon de Delphine Priet Maheo donne à ces restes de visages une apparence surréaliste, presque poétique. cet album est une belle claque, une histoire pleine d'amertume et d'horreur, non dénuée pourtant de poésie. (Caroline Lhomme)

Le Monde

Habilement construit, ce récit d'Aurélien Ducoudray tient à la fois du document et du plaidoyer. Le dessin au critérium de Delphine Priet-Mahéo (dont c'est la première BD) laisse percer la vraie couleur de la guerre : le gris. (Frédéric Potet)

La nouvelle République du Centre-Ouest

Une tentative de survie sombre, âpre, sans concession, mise en images par la bretonne Delphine Priet-Mahéo dont le crayon de papier grave en noir et blanc cette parabole très réussie sur la différence. (Pascal Vigneron)

Le Courrier de l'Ouest

C’est à ces quelque 15 000 « presque morts pour la France » que rendent hommage, avec force et provocation, le scénariste Ducoudray et la dessinatrice Priet-Mahéo. Son trait, gris comme la guerre, accompagne un texte direct, sans concession, qui révèle la France de l’après guerre de 14 : un pays loin d’accepter les différences. (Sébastien Rochard)